jeudi 1 septembre 2016

CHRONIQUE LITTERAIRE - La symphonie des abysses, T1

Style : Science fiction, Aventure
Auteur : Carina Rozenfeld
Édition : Collection R
Traducteur : VO
Nombre de pages : 457
Prix : 17,9 €
Date de sortie : fevrier 2014





NOTE : 16/20




En bref :


La symphonie des abysses ne manque pas d’originalité. Qu’il s’agisse de l’univers, de l’intrigue ou encore des notions et des fondamentaux qui constituent cette société, l’auteur nous livre une vision polychrome et pleine de sensibilité de nos sociétés, malgré quelques longueurs. Un joli plaidoyer, plein de fraîcheur...

Résumé :


Un chant de liberté s’élève du fond des abysses, mais comment répondre à son appel quand un mur infranchissable vous en sépare ? L’Anneau, cet immense atoll avec en son centre le Cercle — une étendue d’eau de mer parfaitement circulaire — est cerné par le Mur, une haute barrière d’une trentaine de mètres, électrifiée, infranchissable. Sous son ombre, des hommes et des femmes vivent là, répartis dans des villes et villages si éloignés les uns des autres qu’ils ont oublié leurs existences respectives. Un point commun relie pourtant ces différentes communautés : le Règlement intérieur et son code ultra restrictif. Trois personnages principaux : Abrielle, ça et ça. Trois destins différents qui vont finir par se croiser pour composer la mystérieuse Symphonie des Abysses. Abrielle est une réminiscence. Elle porte en elle des mélodies et des chants dans un village ou la musique est strictement prohibée, ou la pratiquer est devenu un crime. Jusqu’au jour où elle entend un chant qui vient des profondeurs de la mer : la Symphonie des Abysses. C’est pour cette raison qu’elle devra tout quitter et laisser derrière elle les seuls repères de son existence... Quant à ça et Ca, deux Neutres, ni hommes ni femmes, ils s’aiment dans une ville ou les sentiments sont interdits. Deux futurs hommes qui vont devoir fuir leur quotidien afin de devenir les adultes qu’ils veulent être. Tous les trois finiront par se retrouver afin de construire leur identité et changer le destin de l’Anneau, grâce à la Symphonie des Abysses...

Mon avis :        Une dystopie originale qui aborde des sujets d’actualité avec intelligence.


Je suis rentrée dans ce roman avec beaucoup de candeur, ayant lu très peu d’avis sur ce diptyque et m’attendant à lire une dystopie à l’univers original pouvant me procurer un joli moment de distraction et d’évasion. Si cette œuvre a répondu à mes attentes, elle a su également me surprendre par la profondeur et l’angle unique des thèmes qui y sont abordés. C’est une vrai critiques de nos sociétés modernes et des carcans qui régissent nos existences, que s’est proposé de faire Carina Rozenfeld, et en cela, elle remplit parfaitement son objectif, à savoir faire réfléchir le lecteur et le faire s’interroger sur les fondements de son existence et sur les clés de son propre bonheur. Au-delà de cette réflexion, l’auteur opère également un très joli plaidoyer sur la tolérance et aborde le thème de l’homosexualité avec un vison originale et pleine de sensibilité. L’angle choisit par l’auteur pour traiter du sujet, ne permet pas au lecteur de rester insensible et l’amène à réfléchir à la question en l’abordant sur un autre niveau de conscience.
Les personnages sont plaisants, avec des personnalités marquées sans pour autant être caricaturales, et présentant une palette de nuances très appréciables. Malgré tout, j’ai eu du mal à m’identifier aux personnages et à ressentir de l’empathie pour eux. C’est dommage, car tous les ingrédients sont réunis pour que ça fonctionne... Cette distance qui c’est créer à ralentit m’a lecture et m’a fait perdre un peu d’intérêt pour l’intrigue, au demeurant très intéressante. Petit bémol toutefois, le rapport à la musique n’est pas assez exploité à mon goût et j’espère que ce potentiel sera mieux exploité dans le 2e tome. J’ai également peiné au moment de l’introduction de Sand et Cahill dans le roman. La transition entre le périple d’Abrielle et celui de Sand et Cahill, est trop brutale et l’introduction des neutres, trop tardives dans le roman. Il en résulte une perte d’intérêt, au début de l’introduction des 2 neutres qui à généré quelques longueurs dans le dérouler du roman, bien heureusement rattrapé par le dernier tiers de l’œuvre.
L’univers reste mon coup de cœur pour ce premier volume. Tout en reprenant les codes bien connus de la dystopie, il apporte de la nouveauté et de la fraîcheur, qui font de ce roman une vraie invitation à l’évasion.
En conclusion, un bon premier tome, qui fait la part belle a la réflexion et vient chercher le lecteur dans ses retranchements, même si j’attends beaucoup du tome 2, notamment pour développer certaines des bases de l’univers qui vient d’être mis en place.

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